Pour contracter un crédit immobilier auprès d’un organisme prêteur, il faut nécessairement souscrire une assurance emprunteur. Malheureusement, il peut arriver que l’établissement bancaire refuse d’assurer votre offre de prêt, et ce, pour diverses raisons liées à votre profil à risques. Il peut s’agir de votre âge avancé, votre état de santé risqué, l’exercice d’un métier à risques, entre autres. Qu’à cela ne tienne, voici ce qu’il faut faire lors d’un refus d’une assurance emprunteur.
Mettre en place une délégation d’assurance de prêt immobilier
Après un refus assurance emprunteur, vous pouvez opter pour une délégation d’assurance de prêt immobilier. Il s’agit d’une démarche qui consiste à proposer à votre banque une assurance externe, et ce, grâce à la Loi Lagarde. Grâce à la délégation d’assurance emprunteur, l’emprunteur est en mesure de souscrire une assurance auprès d’un autre établissement différent de la banque de prêt. Il faudra que l’assurance extérieure que vous avez choisie soit tout de même validée par l’établissement de prêt. Il faut respecter 3 étapes simples et rapides pour mettre en place une délégation d’assurance :
- l’équivalence des garanties
- l’adhésion à un contrat d’assurance emprunteur
- la communication à votre banque de la délégation d’assurance.
Si vous avez la proposition d’un nouveau contrat avec des garanties plus intéressantes que la proposition d’assurance de la banque, celle-ci ne peut nullement vous empêcher de s’y engager. Pour effectuer une délégation d’assurance emprunteur, vous avez deux options possibles, vous pouvez le faire avant d’apposer votre signature pour une offre de prêt immobilier ou après avoir signé l’offre de crédit.
Opter pour la convention AERAS
Après un refus assurance emprunteur, vous pouvez également activer la convention AERAS traduisant « s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé ». Cette disposition ne concerne que les personnes qui se sont confrontées à un refus d’assurance de prêt immobilier pour motif de santé à risque. Grâce à la convention AERAS, il peut être possible de faire changer d’avis à l’assureur qui vous a refusé un prêt. Cela passe surtout par une évaluation des risques auxquels un assureur pourrait faire face en cas d’acceptation.
Cette évaluation va alors se faire suivant trois niveaux. Tout d’abord, le préposé à l’assurance doit remplir obligatoirement un questionnaire de santé bien détaillé. Ensuite, il doit réaliser un ensemble d’examens médicaux complémentaires. En dernier lieu, un collège d’experts se réunit afin d’effectuer une expertise médicale. Cela permettra de savoir si oui ou non, l’assureur, peut vous proposer une offre de prêt et sous quelles modalités.
Trouver un assureur spécialisé en risque aggravé
Sur le marché, il existe de rares compagnies qui sont spécialisées en risque aggravé. En cas de refus de votre assurance emprunteur, vous pouvez alors vous tourner vers ces enseignes spécialisées. Pour trouver meilleur assureur possible, vous pouvez alors utiliser les démarches traditionnelles recommandées en la matière. Il s’agit d’utiliser un simulateur d’assurances de prêt pour trouver la meilleure offre correspondant à votre situation à haut risque.
Vous pouvez aussi mettre en concurrence les différentes offres à travers un comparateur d’assurances de prêt. Grâce à ce mécanisme efficace, vous pourrez demander plusieurs devis et faire basculer la balance en votre faveur. Bien d’autres solutions restent accessibles suite à un refus d’assurance emprunteur. Il s’agit notamment de recourir à une caution, d’inscrire une hypothèque ou de remettre une garantie financière en nantissement, etc.
Comment choisir une assurance emprunteur ?
Même si dans les textes de loi, rien n’indique que l’assurance emprunteur est obligatoire, en réalité, vous n’aurez aucune chance d’obtenir votre crédit sans cette garantie pour la banque. Pour choisir votre assurance, dans le cas où vous avez essuyé un refus, vous devrez néanmoins répondre aux critères exigés par l’organisme qui vous prêtent l’argent. Pour cela, demandez la fiche personnalisée qui retrace les critères demandés. Bien entendu, il faut que votre situation personnelle ait été analysée, mais si vous avez eu un refus, c’est qu’elle l’a été.
De votre côté, faites une comparaison en utilisant les ressources des sites comparateurs, comme c’est possible sur ce site web. Pour commencer, vous devrez répondre à quelques questions concernant le crédit demandé et votre situation personnelle, dont votre état de santé et les risques que vous présentez (travail, sport…). À la suite de cela et après avoir indiqué vos coordonnées mail, vous recevrez les meilleures propositions par mail. L’avantage des sites comparateurs, c’est que vous aurez une réponse très rapide. Il est important de consulter la notice d’information. Cela vous permettra d’avoir connaissance de tous les risques garantis, mais aussi de vos obligations.
Sachez que si votre situation est complexe, vous avez la possibilité de faire appel à un courtier en assurance. Il fera alors les démarches en votre nom pour vous trouver une solution, en contactant les différents assureurs. Cela va prendre plus de temps que de passer par un comparateur en ligne. Néanmoins, si vous éprouvez des difficultés, vous ne risquez rien à tenter. Autant mettre toutes les chances de votre côté pour que votre projet d’achat immobilier devienne réalité.
Les solutions que nous venons de vous présenter sont également valables si vous avez déjà une assurance emprunteur et que vous désirez en changer. Cela peut être le cas si vous trouvez que le coût est trop important ou que votre situation personnelle a changé entre-temps. Par exemple, si vous avez trouvé un CDI en cours de crédit, vous présentez moins de risques pour la banque. Vous pouvez donc vous renseigner pour payer moins cher. Il ne faut pas oublier que vous payez cette assurance tant que vous remboursez le crédit. Sur plusieurs années, cela peut donc vous faire économiser une belle somme d’argent. N’hésitez donc pas à vous renseigner pour une résiliation d’assurance emprunteur, si vous pensez que cela peut vous être bénéfique.